Le « yoga massage »

C est à un allemand nommé Harald Brust, “Asokananda”, que l’on doit le terme de «yoga massage». C’est le premier occidental qui a rédigé des livres fort clairs décrivant le massage traditionnel thaïlandais. Pour lui cette technique trouve ses origines et ses fondements dans la médecine Ayurvédique indienne et le yoga. Le yoga et le massage vont bien ensemble et leur pratique ressemble à une danse. Je suis d’accord avec cet auteur aujourd’hui disparu. Ses livres sont toujours disponibles.

Lorsque j’ai commencé à apprendre le massage traditionnel thaïlandais dans la prestigieuse école de Wat Po, à Bangkok, il n y avait rien qui ressemblait à du yoga. J’en avais fait la remarque à la direction. Elle m’a répondu qu’elle n’était pas encore prête à accueillir des élèves tels que moi, qui pratiquent le yoga et le massage depuis longtemps.

Ensuite on a vu apparaître du yoga thaïlandais, dont personne n avait jamais entendu parler et que les thaïlandais ne pratiquent pas. Des cours gratuits ont été donnés tôt le matin par des moniteurs de massage transformés subitement en moniteurs de yoga thaïlandais. Il est évident que ce ne sont pas des yogis mais cela démontre que les autorités thaïlandaises souhaitent combiner le yoga et le massage de manière à faire un retour vers un art thérapeutique ancestral. Dans le jardin du temple de Wat Po on voit de petites statues, de facture récente, avec des ermites s’auto traitant grâce à des postures de yoga. Un peu plus loin on admire une galerie avec des pierres sculptées montrant différentes lignes d’énergie. Aucun guide officiel thaïlandais ne souligne les rapports existants entre le yoga et le massage.

A Chiang Mai, la capitale du nord de la Thaïlande, on dénombre une vingtaine d’écoles de massage thaïlandais. Leur style est légèrement différent de celui de Bangkok et la notion d’étirements combinés aux pressions manuelles est plus visible. Le concept des lignes d’énergie appartient aussi au yoga indien ancestral.

Touts les écoles de massage donnent des cours à des gens portant des vêtements amples et légers de façon à se démarquer du massage thaïlandais qui est associée au sexe.

Quand des gens parlent du massage en Asie, à l exception des massages médicaux, ils l’associent fréquemment au sexe. Le marché du sexe continue à bien se porter.

Lorsqu’on parle de yoga, on parle d’exercices  physiques sans rapport avec le sexe.

Le terme «yoga massage» permet de contourner le problème lie au «massage thaïlandais».

Le «yoga Massage» est une technique qui convient remarquablement bien en montagne quand il fait trop froid pour se dévêtir afin de recevoir un massage à l’huile. Combiner des positions d’étirement et des massages par pression manuelles, à travers les vêtements, fait du bien aux randonneurs.

Faites vous du yoga ? Quelle forme de Yoga ?

Que savez vous du massage thaïlandais avec des vêtements ? Le pratiquez vous chez vous ?

Ressentez vous le massage thaïlandais comme un combiné de massage et de yoga ?

Que pensez vous du « yoga massage » destiné aux randonneurs en Himalaya ?

Vaut il mieux prévenir que guérir ?

Lorsqu’on pose la question à « Monsieur ou Madame tout le monde » la réponse est en général : oui. Les faits démontrent souvent le contraire, surtout chez ceux qui se croient au dessus des autres.

La palme revient aux alpinistes.

En 2003 j’ai passé un mois au camp de base de l’Everest où j’avais été invité à soigner des alpinistes militaires indiens et népalais. Il y avait foule pour le Jubilée de la première ascension de l’Everest : plus de vingt expéditions internationales.

J ai eu le loisir de les observer.

Les seuls alpinistes qui ont pratiqué une activité physique régulière au camp de base étaient coréens. Tous les autres, y compris les français, se sont contentés de faire des allers et des retours entre le camp de base et les camps supérieurs. Ils considéraient le camp de base comme un lieu de repos où il ne faut rien faire, ni étirement, ni yoga…

On faisait appel à moi uniquement pour réparer des petits bobos.

En France, pendant trois étés consécutifs, j’ai proposé mes services de yoga et de kinésithérapie dans le camping d Ailefroide, aux pieds des Ecrins. Il y passe beaucoup de monde : alpinistes, randonneurs, grimpeurs. Tous n’ont pas la grande forme. J’y ai souvent rencontré des gens marchant de travers.
Rares sont ceux qui ont fait de la prévention et du yoga. La plupart de ceux qui ont fait appel a moi ont attendu la dernière minute et ils ont demandé un miracle.

Ma longue expérience professionnelle de masseur kinésithérapeute m’a prouvé que la plupart des gens ne sont pas raisonnables. Au lieu de prévenir ils attendent que ça n aille plus, puis ils crient au secours et veulent une guérison instantanée.

Et vous : comment vous comportez vous ?
Faites vous de la culture physique au long cours, du jogging, des étirements, du yoga ?

Les associez vous à la randonnée ?

Ericlon@yogatrekking.com

Mes débuts en yoga

A vingt ans je préparais un brevet d’état d’aptitude à l enseignement de la culture physique et de la musculation. Le yoga ne faisait pas partie du programme mais pour le comparer à d’autres techniques d entretien de la forme j ai lu quelques livres et j ai essayé quelques postures faciles. A cette époque j’étais surtout intéressé par ma force musculaire. La souplesse passait au second plan. Quand à ma tête, je la trouvais bien posée sur mes épaules.

Un livre parlant de yoga égyptien et iranien m a interpellé. Basé sur l’analyse morphologique de statues de l’époque des Pharaons il indiquait comment activer l’énergie. A partir d’informations minimes j ai mis au point un exercice de yoga qui m’a permis de me réchauffer en quelques instants afin de me permettre de me baigner dans de l’eau froide. Cet exercice marche à tous les coups. Le yoga est donc puissant.

A 21 ans je suis devenu professeur de culture physique et de musculation.

Ensuite j’ai entrepris des études de massage et de kinésithérapie à Marseille. Non seulement j’ai appris sous un angle différent l’anatomie et la physiologie, mais j’ai aussi touché du doigt de nombreuses pathologies dans les hôpitaux marseillais.

J’ai choisi un vieux professeur de yoga qui avait été culturiste avant de rechercher la souplesse et la sagesse. Il m’a appris à ne pas me presser pour aller loin.

Lorsque j’ai eu mon diplôme de kinésithérapeute en poche, j’ai continué à apprendre à mieux soigner. J’ai eu le privilège de devenir l’un des élèves de Françoise Mézières, une kiné française qui a mis au point une méthode de soins portant son nom. Sa manière de travailler correspondait au yoga bien qu’elle se défendait de s’en être inspiré.

Pendant plus de vingt ans j’ai appliqué avec beaucoup de succès thérapeutiques cette forme de yoga à la française : la méthode Mézières.

Non seulement je l’ai pratiquée sur des patients, mais j’ai demandé à des confrères kinésithérapeutes mézièristes de me traiter, au long cours, de manière à ressentir en moi ce qui se passait chez mes patients.
Dans le même temps j ai continué à pratiquer la culture physique pour entretenir ma force et ma forme, et j’ai eu pas mal d’activités sportives…

Pendant l’été j’enseignais le hatha yoga sur des plages où je travaillais comme maître nageur sauveteur. Je ne suis pas un enseignant de yoga comme les autres.

Ericlon@yogatrekking.com

Présentation de l’auteur: Eric Lon

Depuis 36 ans je suis un masseur kinésithérapeute diplômé d’état français

Il y a dix ans je suis devenu : « kiné globe trekkeur ».

J’enseigne le yoga et le massage dans le monde entier, surtout à des randonneurs, principalement en Himalaya : Inde et Népal.

Je passe l’hiver au chaud, dans des îles thaïlandaises où je me souviens que mon premier métier était : maître nageur sauveteur. J’ai besoin de nager comme de marcher. Je me sens aussi bien au bord de mer qu’en haute montagne.

J’approche des soixante ans mais je continue à apprendre et à découvrir le monde.

Je perfectionne ma pratique du massage traditionnel thaïlandais, une technique qui n’a rien à voir avec ce que les gens croient savoir du massage thaïlandais.
J’aime partager mes photos sur : http://www.flickr.com

J ai écrit deux livres retraçant mes aventures sportives.
Défis à skis a été le premier ouvrage de la collection « Nathan Aventures » ; en 1988.

Des Ecrins à l’Himalaya publié en 2007 aux éditions du Fournel ; explique comment j’ai évolué, des Alpes du sud jusqu en Himalaya ou je réside principalement.

J aime écrire. A travers ce blog je vous parle de différentes formes de yoga et de massage.

J’associe le yoga et la randonnée. C’est un nouveau concept. La vie est trop courte pour ne faire qu’une seule chose. Mieux vaut associer des activités qui s’harmonisent.

Dites moi ce que vous pensez de cette conception de la vie.
Je m’efforcerai de vous répondre, mais si je randonne loin d’Internet, il est possible que ma réponse mette « un certain temps »…

La vie nous apprend l’art de la patience.

Ericlon@yogatrekking.com

Le concept de “yogatrekking”

Il appartient à Eric Lon, masseur kinésithérapeute français, diplômé d’état qui pratique le yoga et la randonnée depuis plus de trente ans.

Le yoga himalayen est basé sur la complémentarité du hatha yoga et du yoga tibétain.

C’est une forme dynamique de yoga ressemblant aux « salutations au soleil » mais avec davantage d’exercices.

On le pratique de bon matin, en milieu naturel montagnard, pour activer l’énergie générale et favoriser la randonnée. On peut l’utiliser à tout moment de la journée.

Il est à la portée de tous, même de ceux qui n ont jamais fait de yoga ou bien de ceux qui se sentent raides. Ce n est pas un yoga acrobatique.

L’age n’est pas un frein. Bien au contraire il convient à ceux qui n’ont plus vingt ans. Eric Lon a 59 ans. Les seniors sont les bienvenus et des randonnées avec initiation au yoga himalayen peuvent être organisées spécialement pour eux.

Le « yogatrekking » est une forme de yoga adapté à la randonnée, qui est le but principal.

Ce yoga est un outil au service des randonneurs : c’est l’activité complémentaire qui fait la différence avec les randonnées classiques organisées par de nombreuses agences.

La compagnie des guides de Katmandou met à la disposition des randonneurs un personnel qualifié : guides et porteurs.

Un kinésithérapeute est un « guide de Santé ». Je ne suis pas un guide de randonnée mais j’enseigne le yoga en harmonie avec la randonnée.

Les randonnées avec du yoga offrent un « plus » surtout à ceux qui ont besoin d’un kiné.

Visitez la galerie photo d’Eric Lon sur http://www.flickr.com